CD : Shaolin Temple Defenders Chapter II : Gettin’ The Spirit

Publié le par Orbeat

A tous ceux dont le besoin de groove est intarissable. A tous les amoureux de cuivres délicieusement funkadelic. A tous les adeptes de riffs de guitares et de lignes basses suintantes. Ne cherchez pas plus loin, cet album est fait pour vous.

Shaolin Temple Defenders a conquis la planète funk depuis maintenant près de trois ans. Une nouvelle livraison savoureuse après un premier volet, Chapter One : Enter The Temple (2006), sur lequel cette formation bordelaise (eh oui, on n’y trouve pas que du bon vin) faisait étalage de sa parfaite maîtrise des codes funk/soul. Martha High, la grande choriste de James Brown, n’a pas résisté à cet hommage rendu au genre tout entier et au Godfather en particulier. Si bien qu’elle invita ces moines musiciens à assurer son orchestration. Le dernier album de cette diva, W.O.M.A.N., est d’ailleurs le fruit de quelques dates d’anthologie. Ce second volet, Chapter Two : Gettin’ The Spirit, sonne dans cette même continuité : un revival soul/funk que l’on a rarement connu aussi agréable. La démonstration démarre en fanfare avec You Keep On Turning Me On, dans un enchevêtrement de basses, de cuivres et de batteries sur lesquels les voix du chanteur comme celles des choristes ont tout plaisir à se lâcher. Dès le départ, les lignes de basses et les sections de cuivres mettent l’auditeur sous hypnose. L’énergie est comparable à celle de bons vieux sons de Tower of Power. Très vite, l’ambiance s’adoucit un temps avec Message to the Soul Sisters dont l’intro des plus langoureuses ne laisse absolument pas présager du changement de rythme. Difficile de saisir comment le groupe passe aussi aisément d’une soul gorgée d’émotion à un funk endiablé. C’est en tout cas cette maîtrise qui permet aux titres de s’enchaîner sur un tempo que même James Brown aurait adoré. Et puis, il y a aussi ce titre encore plus délicieux comme Something to Share grâce auquel on se croirait revenu en plein âge d’or. La voix du crooner vous prend aux trippes tandis que celles des choristes finit de vous suspendre dans les airs. Et puis, il y a aussi ce titre d’une classe internationale, Don’t Tell Me It’s Over, sur lequel la divine Martha High donne la réplique... Bref, un album énergétique, aussi original que ouaté. Avec un tel album, le funk made in France devrait facilement s’exporter. In funk we trust !

Augustin Legrand


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Publié dans Chroniques

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